“Je suis très inquiet qu’on ne parle plus de croissance, plus de compétitivité”, déplore le Medef après sa rencontre avec Sébastien Lecornu

Après les syndicats de travailleurs, ce sont les représentants du patronat qui ont été reçus à Matignon. Eux aussi maintiennent la pression : le patron du Medef, Patrick Martin, a confirmé l’organisation d’un rassemblement patronal le 13 octobre. Avec l’objectif de “confirmer à nos concitoyens tout ce qu’apportent les entreprises au bien commun et de faire des propositions de perspectives”. “Je suis très inquiet qu’on ne parle plus de croissance, plus de compétitivité”, a déploré le patron des patrons à l’issue de sa rencontre avec Sébastien Lecornu, mercredi 24 septembre. Il a également regretté que “les débats” aient tourné “exclusivement dans des sphères fiscalo-fiscales”. Suivez notre direct.

Appel à une nouvelle mobilisation le 2 octobre. A l’issue de leur rencontre avec le Premier ministre mercredi matin, la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa, la FSU et Solidaires sont ressorties déçues. Marylise Léon, à la tête de la CFDT, a appelé au nom de l’intersyndicale “à une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre”, sous réserve d’une confirmation de cette date par les instances des différents syndicats. Les organisations syndicales se sont rendues à Matignon mercredi matin avec une longue liste de revendications : abandon de l’ensemble du projet de budget de François Bayrou, davantage de justice fiscale, conditionnement des aides publiques aux entreprises en fonction des pratiques sociales et environnementales ou encore abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite. La France insoumise, Les Ecologistes, le Parti communiste et le Parti socialiste s’y sont rapidement associés.

Sébastien Lecornu face à un “ultimatum”. Dans un communiqué adressé vendredi, les organisations syndicales avaient donné cinq jours au nouveau Premier ministre pour qu’il réponde à leurs “revendications”. “S’il n’a pas compris que la colère dans le pays est grande et qu’il n’y répond pas, il n’échappera pas à une seconde journée de mobilisation”, menaçait alors Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’Unsa. Les manifestations du 18 septembre ont rassemblé “plus d’un million de personnes” dans toute la France d’après la CGT, “plus de 500 000” selon les autorités.